L'accueil d'un enfant malade

Image d'illustration pour L'accueil d'un enfant malade

L’accueil d’un enfant malade chez l’assistant.e maternel.le.

L’accueil du jeune en situation d’infection est une réalité quotidienne pour les professionnels de la petite enfance mais ils ne sont pas toujours armés pour y faire face ¹. Or, ces professionnels sont des relais essentiels des messages de bon usage et il important qu’ils soient mieux outillés pour adopter le meilleur comportement pour les enfants accueillis et répondre aux questions des parents.

En 2006, l’assurance maladie a développé, en collaboration avec le ministère de la Santé et la Société française de pédiatrie (SFP), deux outils d’aide à la pratique :

  • Le guide des collectivités de jeunes enfants et maladies infectieuses ²

  • La brochure Infections ORL et bronchique des jeunes enfants : des repères au quotidien ³

Le Département d’Ille et Vilaine s’appuie sur ces documents officiels pour ses recommandations concernant l’accueil des enfants que ce soit par les assistant.es maternel.les à domicile ou en MAM.

Les maladies infantiles :

Les tout petits tombent souvent malades car leur système immunitaire n’est pas encore mature. Mais pas de panique ! Les maladies de la vie courante sont le plus souvent bénignes et même bénéfiques : elles participent à la construction du système immunitaire du jeune enfant. Ainsi, chaque fois qu’un enfant tombe malade son organisme apprend à se défendre, notamment en fabriquant des anticorps.

D’où viennent ces infections ?

Elles peuvent être d’origine bactérienne ou virale et de ce fait n’induisent pas les mêmes traitements. Mais la notion de viral ou bactérien n’indique pas, à elle seule, l’importance de la contagiosité, ni sa gravité. C’est le médecin qui, seul, peut diagnostiquer l’infection et son origine. Celle-ci lui permet de prescrire le traitement adapté et d’informer les parents si c’est une maladie à éviction. Il en existe 11 répertoriées en France.

  • L’angine à streptocoque

  • La coqueluche

  • L’hépatite A

  • L’impétigo (lorsque les lésions sont étendues)

  • Les infections invasives à méningocoque

  • Les oreillons

  • La rougeole

  • La scarlatine

  • La tuberculose

  • 2 gastro-entérites spécifiques (à Escherichia coli ou à Shigelles)

     

La prévention de la contagion :

L’hygiène des locaux, du matériel utilisé est essentielle pour limiter la contagion ainsi que le lavage des mains, l’aération des pièces, les sorties en extérieur.

 

Le projet d’accueil, support du positionnement de l’assistant.e maternel.le face à l’accueil de l’enfant malade :

Le cadre légal :

La convention collective⁴ qui régit le métier d’assistant.e maternel.le prévoit dans l’article 105 les absences de l’enfant :

« Les périodes pendant lesquelles l'enfant est confié à l'assistant maternel étant prévues au contrat de travail, les temps d'absence non prévus sont rémunérés.

Toutefois, en cas d'absence de l'enfant justifiée par un certificat médical ou un bulletin d'hospitalisation, le particulier employeur avertit l'assistant maternel dès que possible, par tout moyen. Il transmet également le justificatif à l'assistant maternel, au plus tard au retour de l'enfant.

En cas d'absence justifiée dans les conditions prévues ci-dessus, l'assistant maternel n'est pas rémunéré au titre de la période d'absence dans les limites suivantes :

– en cas de courtes absences de l'enfant, pas nécessairement consécutives, dans la limite de 5 jours d'absence. Au-delà de cette limite, le particulier employeur doit procéder au paiement du salaire ;

– en cas d'absence durant 14 jours calendaires consécutifs. Au-delà de 14 jours calendaires consécutifs, le particulier employeur doit reprendre le paiement du salaire ou rompre le contrat de travail conformément à l'article 119.1 du présent socle spécifique.

Ces limites sont appréciées par période de 12 mois glissants à compter de la date d'effet de l'embauche ou de sa date anniversaire. »

 

L’intérêt de l’enfant :

Pour les phases aiguës de certaines pathologies ne nécessitant pas l’éviction, et lors d’expression par l’enfant d’intolérance aux symptômes (fièvre, vomissement…) l’accueil chez l’assistant.e maternel.le est déconseillé.

Cette décision, prise au cas par cas, suite à un échange avec les parents (qui reprendra le cadre posé lors la présentation du projet d’accueil de l’assistant.e maternel.le) doit être conditionnée par le confort de l’enfant, notamment si les symptômes sont sévères ( une mention figure sur les fiches des pathologies concernées dans le guide cité ci-dessus ²), et par le contexte d’accueil (nombre d’enfants accueillis, âges, autonomie…).

 

Pour aller plus loin :    

1 : concertation menée par l’assurance maladie entre 2003 et 2004 auprès de 1600 professionnels 

Santé et prévention : Professionnels de la petite enfance et maladies infectieuses | ameli.fr | Médecin

2 :  https://www.ameli.fr/content/collectivites-de-jeunes-enfants-et-maladies-infectieuses

3 : https://www.ameli.fr/content/infections-orl-et-bronchiques-des-jeunes-enfants-des-reperes-au-quotidien

4 : Convention collective nationale des particuliers employeurs et de l'emploi à domicile du 15 mars 2021 - Étendue par arrêté du 6 octobre 2021 JORF 16 octobre 2021 - Légifrance