Des couches vers les toilettes…
Tout comme la marche, l’enfant va apprendre naturellement et par lui-même à se passer de la couche. Il est essentiel de lui faire confiance et de l’accompagner dans le respect de son rythme personnel.
L’enfant doit être prêt dans son corps et dans sa tête. Ce sera le cas, en moyenne, entre 2½ ans et 3 ans, quelle que soit la culture dans laquelle il grandit.
Pour qu’un enfant entre sereinement dans cette nouvelle étape de développement, il est essentiel que ces trois repères soient favorables :
- La maturité physique
Il s’agit de la capacité de l’enfant à bien maîtriser ses sphincters (les muscles contrôlant la vessie et l’anus). Cette étape demande du temps à l’enfant et c’est en le laissant libre de ses mouvements qu’il va découvrir peu à peu sa capacité d’agir sur ses sphincters (limiter le temps passé dans le parc ou le transat et privilégier les tapis au sol, le 4 pattes,…).
Si l’enfant monte un escalier debout en alternant les pieds, tape dans un ballon et saute à pied joint, il est physiquement prêt.
- La maturité psychologique
Il s’agit de la capacité de l’enfant à prendre conscience de lui-même en tant que personne. Cela correspond à une période d’affirmation de soi et donc d’opposition de l’enfant. Il doit aussi accepter de se séparer de ce qui lui appartient (selles). Pour cela, l’enfant doit être rassuré par les adultes qui l’entourent.
Si l’enfant exprime son besoin avec des mots, s’il est gêné par sa couche, qu’il souhaite l’enlever, cherche à se cacher ou se dandine, il est psychologiquement prêt.
Il est important de mettre en mot les ressentis de l’enfant et de le valoriser.
- La maturité affective
L’enfant doit grandir dans un environnement serein pour entamer cette nouvelle étape de son développement. Arrivée ou départ d’un enfant, séparation, nouveau couple, conflits familiaux, déménagement, deuil, etc., tout évènement nouveau chez l'assistant maternel ou chez ses parents peut avoir un impact qui va influencer son ressenti et ses émotions.
L’enfant a le droit aux accidents et aux retours en arrière, qui sont des étapes normales.
En tant que professionnel.le, les assistant.es maternel.les doivent accepter ces étapes de manière bienveillante, en valorisant toujours l’enfant. Leur rôle est de le rassurer et de le sécuriser, tout comme ses parents. Parfois, un enfant peut fonctionner de manière différente avec l'assistant maternel et chez ses parents : cela est normal et ne doit pas inquiéter l'assistant maternel, ni ses parents.
Chaque enfant grandit à son rythme personnel qui doit être respecté par les adultes ; il ne peut franchir plusieurs étapes en même temps. Ainsi certains sont concentrés sur le langage et viendront à se séparer de leurs couches plus tardivement.
En pratique, comment accompagner l’enfant ?
| Proposer un environnement adapté et dédié : dans la salle de bain ou les toilettes, un pot adapté. Si l’enfant le préfère, un réducteur peut-être installé sur les toilettes, avec des marches pour favoriser son autonomie et une position favorable |
Favoriser la motricité libre dès le plus jeune âge (limiter le transat et favoriser le tapis au sol par exemple) |
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| Favoriser un accès libre et sécurisé : l’enfant doit pouvoir être acteur et choisir le moment où il souhaite y aller |
Proposer des jeux qui lui permettent de prendre conscience de son corps : jeux de transvasement, jeux de bulles (l’enfant apprend à souffler et donc à contrôler ses muscles abdominaux, prémices du contrôle des muscles du sphinctère) |
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| Offrir un espace qui respecte son intimité : l’enfant a le droit d’être à l’abri des regards des adultes et des autres enfants |
Faciliter les jeux d’imitation avec les poupons et le pot |
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| Eviter, en tant qu’adulte, de « mettre une pression » sur l’enfant lui permettra de progresser dans de bonnes conditions et à son rythme | Offrir des lectures en lien avec le sujet montrant le cheminement nécessaire à l’enfant |
Quelques suggestions de lectures :
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Le pot, |
J’y vais |
Le ÇA |
Ça y est ! |